J’avais guère plus de 10 ans je crois quand j’ai obligé mes parents à aller la voir sur la scène d’un petit village de nos vacances. Le mythe n’en était qu’à ses balbutiements, mais cette fille déguingandée qui, les bras ballants, susurrait des chansons tristes touchait déjà en plein cœur ceux et celles qui sont restés sous son charme le reste de leur vie.
En 1545 Ronsard chantait lui aussi son amie la rose, et prédisait : Cueillez cueillez votre jeunesse / Comme à cette fleur la vieillesse / Fera ternir votre beauté. Ronsard s’est trompé. La vieillesse l’a rendue encore plus belle.
Bonus : Une magnifique chanson méconnue :