« Pas de signe ostensible d’appartenance religieuse », voilà la question fondamentale  qui, récemment, a agité quotidiennement les médias et les politiques, qui veulent nous faire croire que les Français n’ont pas d’autres préoccupations dans leur vie quotidienne que de se demander si la voisine a raison de porter un foulard ou pas.

Et les signes ostensibles de conneries ?!!! Qui les dénonce !? Hélas il faut bien reconnaître que ceux-ci sont rarement ostensibles, mais bien plus souvent dissimulés sous des abords aussi affables que cyniques.

Quel est donc l’intérêt de ce faux débat sur le port du voile ? Pas d’autre, semble-t-il, que de porter sur la place publique la discrimination envers une population qui a déjà tant de mal à se faire une place dans la société. Des mères s’engagent dans la vie citoyenne au sein de l’école de leurs enfants. Le ministre de l’Education, qui n’a aucune idée de ce qu’est la vie quotidienne dans une école, veut leur en interdire l’accès. Ceci au nom de la laïcité, la séparation de l’Eglise et de l’Etat ayant été décrétée en 1905.

Mais comment justifier, au regard de la laïcité, que la plupart des jours fériés de notre pays sont des fêtes religieuses catholiques ? Comment expliquer à une mère de famille, à qui on refuse les activités scolaires au nom de la laïcité, qu’il n’y aura pas école le 1^er novembre, le 25 décembre, le jeudi de l’Ascension, le lundi de Pentecôte, le lundi de Pâques ?…  Comment, dans ces conditions, oser brandir l’étendard de la laïcité et de la séparation de l’Eglise et de l’Etat ?!

Y aurait-il deux laïcités ? Celle pour les catholiques et celle contre les musulmans ?

De fait, ce n’est pas la laïcité qui est en jeu, mais juste une campagne pré-électorale destinée à récolter les voix des racistes (part non négligeable de l’électorat). C’est alors que l’inconcevable se produit : en en faisant une LOI, le gouvernement lui-même, qui prônait il y a peu le « vivre ensemble », propage  un sentiment national anti-arabe.

De ces humiliations, certains exigeront réparation. Par le verbe, …ou par le sang.